Duong Huong, L’embarcadère des femmes sans mari – Edition de l’Aube , 2002
Telle une main invisible, les caresses du vent et de l’eau effaçaient les peines et les soucis. L’eau fraîche de l’embarcadère de l’Amour était si sensuelle que les jeunes couples s’y baignaient la nuit à la dérobée, oubliant toutes les histoires de tortues, d’ophidiens ou de fantômes. »
Hélas, une fois encore, l’image paradisiaque d’un Viêt Nam intemporel sera brisée par la guerre, qui fait partir les hommes du village. Les femmes restent seules, abandonnées. Mais il n’est pas question de céder à la terreur : obstinées dans leur lutte féroce contre la séparation, la souffrance, la destruction, la mort, inéluctables, elles veulent vivre des histoires d’amour. Et pour mener ces histoires d’amour, celles qui permettent de donner la vie, tous les stratagèmes – et ils sont infinis ! – sont bons : l’amour conjugal certes, mais pourquoi pas les liaisons clandestines ou même la prostitution ? Les tabous et le mythe de l’épouse patiente et soumise volent en éclats dans ce petit village que baigne une douce rivière…
Ce village, qui peut être n’importe quel village vietnamien, devient alors le cœur d’une lutte pour l’existence même, alors que la guerre contre les États-Unis ravage le pays. Il devient lieu de mémoire, lieu de vie et de souffrances ; il est « le » Viêt Nam, qui tel le phénix, renaît sans cesse de ses cendres…Un roman éblouissant !
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Grâce à Sylvie, nous avons fait un très beau voyage de découvertes des rizières. On avait déjà acheté nos billets…